Encore un nouveau venu...

La grande porte de l'hôtel Régent s'ouvre. A cette heure si tardive, le réceptionniste, un peu fatigué ne daigne même pas lever les yeux. Du coin de l'oeil, il devine qu'il s'agit d'un homme, celui-ci s'arrête à un mètre du comptoir.

L'employé de l'établissement lève les yeux et sur son visage se dessine presque immédiatement un sentiment d'aversion ou de dégoût qu'il essaie de dissimuler le plus rapidement possible. Apparemment le "client" n'a rien remarqué, trop occuper à tourner la tête de droite à gauche afin d'examiner les lieux. Il s'agit d'un tout jeune homme, environ la vingtaine, portant des vieux vêtements usés, sales et déchirés, il a les cheuveux mi-long, en bataille, ils n'ont pas du voir de coup de brosse depuis longtemps. Son visage, ses bras et ses mains sont noirs de crasse, on pourrait peut-être discerne un visage agréable si l'on pouvait ôter les traces de terre sur celui-ci. Il se tient voûté, plus comme s'il s'apprêtait à fuir en bondissant rapidemment ou peut-être est-ce une déformation.

Le récéptionniste lance un autain <<bonsoir!>>

L'inconnu le fixe droit dans les yeux, le jauge quelques secondes puis sort de sa poche un petit bout de papier et le lis rapidement.

<<J'viens voir Dame Kanasa!>>

Le réceptionniste hausse un sourcil puis empoigne le combiné d'un téléphone, après quelques secondes de discution, il raccroche.

<<Il faudra patienter!>>

L'homme reste debout, immobile devant le comptoir.

<<Puis-je suggérer à Monsieur l'utilisation d'un déodorant, surtout si il souhaite rencontrer une Dame de la préstence de Mlle Kanasa.>>

L'inconnu fixe à nouveau le réceptionniste et se redresse de toute sa hauteur.

<<Monsieur a entièrement raison. Le jugement de Monsieur sur autrui est précis et circonspect, des qualités indispensables au maintien de bonnes relations sociales.>>

Sur ces paroles, l'homme adresse au réceptionniste un sourire carnassier, le mettant mal à l'aise. Celui-ci se plongea ensuite dans un quelconque registre tandis que l'inconnu, reprenant sa mine impassible attendait debout au comptoir...

Marianne descend de ses appartements et s'approche de la reception,

- Monsieur, je suis Mlle Kanasa, puis-je vous aider ?

L'homme observe Marianne alors qu'elle descend les escaliers, son visage est neutre de toute expression.

'Soir, j'm'appelle Siegfried, Gangrel. J'suis un nouvel arrivant ici et j'viens m'présenter. On m'a dit qu'c'est ici l'Atrium et que j'devais demander une demoiselle du nom de Kanasa.

Marianne regarde Siegfried avec etonement, puis le receptioniste pour s'assurer qu'il n'a rien entendut

Veuillez me suivre...
Elle eméne le gangrel à son bureau, ferme la porte et se retourne vers lui

Bien, étant donné que vous étes un nouvel arrivant vous ne devez pas être au fait de la bienséance ayant cours en ce lieu...Il serait déjà de bon ton que lors de votre prochaine visite vous abordier une tenue plus respectable ainsi qu'une attitude plus discréte.

En dehors de cela, vous devez vous présenter au senechal si cela n'a pas déjà été fait, et demander droit de residence et de chasse par lui à son Altesse.

Avez-vous des questions ?

Siegfried penche la tête sur le côté, son visage toujours impassible.

Se sont mes vêtements de voyage, on m'a conseiller de v'nir au plus vite ici. J'm'arrangerais pour ma t'nue. A propos du Sénéchal, vous savez où on peut l'trouver?

Il était présent mardi à l'Atrium pour rencontrer les nouveaux arrivants,
je peux vous donner un numéro ou le contacter, sinon je crains qu'il ne vous faille attendre le prochain elyséum, ou la prochaine soirée des semblables si il s'y rend...

Désirez vous son numéro ?

J'veux bien merci. Et j'peux pousser l'hospitalité à vous d'mander si j'peux utiliser vot' téléphone? J'me doute bien qu'on puisse pas s'présenter par téléphone mais au moins qu'il soit au courant d'ma présence. J'me présenterai correctement à la prochaine soirée. Quand a lieu le prochain Elyséum?

Allez-y je vous en pris

J'vous r'mercie.

Siegfried saisit le téléphone, hésite un instant, puis compose le numéro.

Après une courte discution, Siegfried raccroche.

J'vous r'mercie Dame Kanasa, j'me présentr'ai à l'Elyséum. J'tâcherai d'trouver d'autres fringues.

Il se dirige vers la porte et sur son seuil, se retourne. Il se penche en avant dans un mouvement brusque et rapide, les yeux toujours rivés sur ceux de Marianne, effcetuant un salue des plus hésitant et maladroit. Puis saisit la poignée de porte, l'ouvre et s'en va en lachant,

Merci encore.